Si votre chat semble se gratter de manière excessive, c’est peut-être parce que ça lui pique, tout simplement… ou peut-être que des puces en sont la cause. Comme il s’agit d’un parasite se reproduisant rapidement et présentant des dangers pour la santé des animaux et des humains, mieux vaut faire preuve de prudence. En tant que propriétaire de chat, voici ce que vous devriez savoir.
Le cycle de vie d’une puce
Les puces adultes se nourrissent, grandissent et se reproduisent tout en s’accrochant à un hôte animal. La femelle pond des œufs qui finiront par tomber au bas de l’animal, demeurant dans l’environnement jusqu’à ce qu’ils soient prêts à éclore sous forme de larve. Une seule puce peut pondre jusqu’à 50 œufs par jour, et ces derniers peuvent éclore en aussi peu que deux jours : ceci démontre bien qu’une infestation de puces peut dégénérer très rapidement.
Les larves se dissimulent dans un cocon, où elles demeurent inactives pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois. Lorsque les conditions sont propices, elles en ressortent sous forme adulte et partent en quête d’un nouvel hôte, pour recommencer tout le processus.
Comment mon chat peut-il attraper des puces ?
Une puce peut faire des bonds d’une distance atteignant jusqu’à 19 po, lui permettant de voyager facilement d’un hôte à l’autre, ou de s’agripper à un animal qui passe non loin d’elle à l’extérieur. Certains animaux comme les ratons laveurs et les souris peuvent transporter des puces, laissant derrière des œufs ou des larves qui demeurent dissimulées dans l’environnement, attendant que votre chat passe près d’elles.
Qu’est-ce qui rend ce parasite dangereux ?
En plus de l’irritation et des démangeaisons qui peuvent provoquer des infections de la peau, les puces peuvent transmettre de nombreuses maladies affectant les chats, les chiens et les humains. Elles peuvent être porteuses d’un ver plat (Dipylidium caninum), un parasite pouvant infecter les animaux de compagnie et les humains. Dans de rares cas, les puces peuvent également transmettre la bactérie Rickettsia, qui peut provoquer des sueurs froides, de la fièvre, des maux de tête, des nausées et des démangeaisons. Les puces se nourrissent du sang de leur hôte à travers la peau, posant un risque d’anémie pour les jeunes chatons, ainsi que les chats âgés et plus fragiles.
L’examen des puces
Si votre chat semble se gratter ou se toiletter plus souvent que d’habitude, un simple examen visuel peut suffire à identifier si des puces en sont la cause. Déposez une serviette blanche sur le sol et brossez soigneusement votre animal à l’aide d’un peigne à puces (à dents serrées). Concentrez-vous sur l’arrière du cou, les aisselles et la base de la queue. Inspectez le pelage et la serviette pour la présence de petites taches noires ( matières fécales de puce) ou des puces vivantes. Si vous trouvez des puces, communiquez avec votre clinique vétérinaire pour faire soigner l’animal et recevoir des conseils pour éliminer les œufs et larves qui pourraient se retrouver dans l’environnement, enfin d’empêcher une réinfestation.
La prévention parasitaire des puces
Des produits spécialement conçus peuvent aider à prévenir l’infestation par les puces, en empêchant les parasites d’infecter votre chat. Les traitements topiques (appliqués directement sur la peau de l’animal) contenant des ingrédients actifs comme la sélamectine, s’avèrent généralement plus efficaces que les shampoings et vaporisateurs. Les médicaments oraux présentent une autre possibilité, mais ils nécessitent généralement d’être dissimulés dans la nourriture de l’animal, ce qui peut s’avérer difficile pour certains chats.