Les tiques sont bien connues et faciles à identifier. Pourtant, certaines fausses idées à leur sujet semblent aussi résistantes que ces parasites peuvent l’être. Voici quelques mythes courants concernant ces infâmes créatures, démentis une fois pour toutes.
Mythe : Les tiques sont des insectes.
Les insectes adultes ont tous six pattes, et généralement des antennes ou des ailes. Les tiques appartiennent plutôt à la famille des arachnides, qui réunit notamment les araignées, les scorpions et les acariens. Comme la majorité des arachnides adultes, les tiques ont huit pattes, mais pas d’antennes ou d’ailes.
Mythe : Seuls les chiens et les chats qui passent du temps en forêt peuvent attraper des tiques.
Les tiques sont attirées par la présence de nourriture (des animaux auxquels elles peuvent s’accrocher), quel que soit leur environnement. Même en milieu urbain, les tiques adultes peuvent se retrouver parmi les plantes, les arbustes ou les herbes hautes. Contrairement aux puces, elles sont incapables de sauter, mais elles peuvent s’accrocher aux vêtements ou au pelage lorsqu’un hôte passe non loin d’elles. Les jeunes tiques peuvent se cacher sous les feuilles mortes et, si votre animal les dérange lorsqu’il creuse, elles peuvent grimper sur ses pattes.
Mythe : En hiver, le froid tue les tiques.
Même si les hivers canadiens sont très froids, les tiques ont appris à s’y adapter pour survivre. Selon parasiteprotection.ca, certaines espèces sont présentes même au Nunavut, au Yukon et dans les Territoires du Nord-Ouest ! Elles parviennent à se tenir au chaud en se réfugiant sous des feuilles mortes dans les zones boisées, ou même sous la neige (qui peut isoler les parasites contre les températures froides, tout comme elle protège les plantes et l’herbe). D’autres passeront l’hiver à s’accrocher à la fourrure et à la peau d’animaux sauvages pour profiter de leur chaleur corporelle.
Enfin, de nombreuses tiques entrent simplement en dormance au cœur de l’hiver et peuvent redevenir actives dès que le mercure atteint 4 °C pendant quelques heures. En décembre ou en février, de courtes périodes de température clémente sont assez fréquentes.
Mythe : Si vous remarquez une tique sur votre animal, il a déjà été infecté.
S’il est vrai que les tiques peuvent transmettre des bactéries, des virus et des toxines responsables de nombreuses maladies, le processus n’est pas instantané. Une fois qu’une tique se fixe et commence à se nourrir, il faut entre 3 et 24 heures pour que la transmission se produise, selon le pathogène. Cela signifie qu'elles doivent être enlevées rapidement et que les animaux admis à l’extérieur doivent être examinés régulièrement, mais il ne s’agit pas d’une grave urgence qui met leur vie en danger.
Mythe : Il est dangereux d’essayer de retirer une tique par soi-même.
Des complications peuvent survenir si vous tordez ou secouez la tique en essayant de la retirer et qu’une partie du parasite demeure coincé sous la peau. Cependant, la bonne technique est plutôt facile à apprendre et la plupart des tiques peuvent être retirées en toute sécurité à la maison.
Pour retirer une tique, utilisez une pince à épiler pour l’agripper le plus près possible de la peau. Tirez doucement dans un mouvement continu directement vers vous jusqu’à ce qu’elle soit extraite. Nettoyez la morsure à l’eau et au savon et désinfectez votre pince à épiler avec de l’alcool à friction.